Ecotourisme
Cette nouvelle forme de tourisme qui représente 20% du tourisme mondial vous emmènera voyager au cœur des richesses naturelles de la planète… Voyager respectueusement en pleine nature, c’est le nouveau défi que relève l’écotourisme.
L’écotourisme, c’est quoi ?
L’écotourisme représente les voyages centrés sur la découverte de l’écosystème, de l’agrosystème ou encore de l’écologie urbaine. L’écotourisme œuvre littéralement pour la préservation de la biodiversité à travers des circuits de voyage de plus en plus nombreux et surtout variés.
En ce sens, l’écotourisme s’apparente fortement au tourisme responsable, d’une part, car il cherche à apporter de l’emploi et un revenu aux populations locales dans un entier respect de l’environnement. L’écotourisme se rapporte aussi au tourisme rural centré autour de la ruralité et qui plonge le voyageur au sein de la nature à préserver.
Les grands enjeux de l’écotourisme ?
Les enjeux environnementaux
L’écotourisme s’axe sur la nature et comporte une part d’éducation et de sensibilisation à l’environnement, aussi bien à destination des touristes que des autochtones. Cette forme de tourisme cherche à valoriser les zones naturelles ou les sites culturels menacés tout en mettant en place des circuits touristiques de telles sortes à susciter une prise de conscience chez les visiteurs, conscients de la richesse du patrimoine naturel et historique dont ils sont en train de s’imprégner. Il cherche en ce sens à minimiser les impacts négatifs sur la nature et la culture que pourrait endommager une activité touristique « commune ».
« L’écotourisme est une réponse durable à l’inquiétante montée d’un tourisme de masse insuffisamment conscient des menaces qu’il fait peser sur l’environnement. Le développement d’un tourisme tourné vers une consommation de plus en plus rapide et « rentable » des voyages, où chacun pense avoir le droit de découvrir jusqu’à la parcelle la plus reculée du monde, participe à la menace qui pèse sur le renouvellement des ressources naturelles telles que l’eau douce, les forêts et les récifs coralliens, et met en péril la survie de nombre d’espèces vivantes, trop souvent exposées à la curiosité de touristes s’imaginant dans des zoos à ciel ouvert. » raconte Francesco Frangialli, Secrétaire général de l’Organisation Mondiale du Tourisme.
Les enjeux économiques
Il est unanimement reconnu à l’écotourisme un fort potentiel en faveur de la création d’emplois, ce dernier étant un indicateur de base du secteur, et des revenus des populations locales. L’écotourisme fournit des avantages économiques aux communautés d’accueils, aux organismes et aux administrations qui veillent à la préservation des espaces naturels. Les revenus tirés de l’écotourisme sont utilisés pour la protection, la gestion, la restauration, la conservation et la surveillance de la nature et des zones protégées à travers une ressource humaine locale dédiée à cet effet.
Parmi les destinations touristiques les plus prisées se retrouvent le Costa Rica, avec sa biodiversité exceptionnelle, Madagascar, avec ses lémuriens et ses baobabs ou encore le Népal, pour ses treks incomparable le long de ses montagnes. Ces pays connaissent un essor spectaculaire en termes d’augmentation de niveau de vie de ses locaux à travers le tourisme écologique. L’écotourisme représente une véritable occasion pour les régions où les pays de diversifier leurs activités économiques en toute originalité, tout en protégeant leurs ressources naturelles.
L’écotourisme, oui, mais sous quelles formes ?
L’écotourisme est un excellent moyen de découvrir autrement des pays habituellement renommés pour leurs espèces endémiques, leurs plages hors-paires ou encore leur faune spectaculaire. De Nombreux projets communautaires sont ainsi proposés aux écotouristes :
- Promenades écotouristiques
- Restauration – Traiteur
- Artisanat Local
- Ateliers éducatifs
- Potager biologique
- ...
Les acteurs clés de l’écotourisme
Les communautés locales
Les communautés locales sont les premières concernés dans le secteur de l’écotourisme dans le sens où la biodiversité mise à disposition des visiteurs leur appartient en premier lieu : c’est leur territoire, leur lieu de travail... Par ailleurs, afin que les circuits touristiques présentés aux « visiteurs verts » soient authentiques, originaux et attrayants, il s’avère nécessaire de garder à portée de main les connaissances locales ou traditionnelles des habitants.
Les labels
Les labels assurent aux visiteurs les engagements pris par les associations « vertes » où les agences touristiques. La clé verte, par exemple, assure une bonne gestion de l’eau, des énergies et des déchets. Créé en 1992, l’écolabel européen, quant à lui, garantit entre autres que le lieu d’hébergement favorise l’utilisation de substances moins dangereuses pour l’environnement. Son personnel est par exemple formé à l’élimination des déchets les plus dangereux, préalablement séparés des « déchets communs » produits par les touristes.
Les associations « vertes »
Les associations représentent un autre groupe important à considérer dans le secteur. Elles diffusent généralement les informations nécessaires au secteur auprès des professionnels et des médias, apportent leur conseil et expertise en écotourisme et éventuellement en développement durable et représentent les organisations internationales impliquées dans l’écotourisme.
En France, l’écotourisme s’est structuré autour de l’AFE, Association Française d’Ecotourisme, créée en 2005 pour en faire la promotion. Les offres de voyage écolos ont connu leurs premiers succès succès grâce à l’association.
Les bailleurs de fonds
Étant un enjeu de développement durable à l’échelle mondiale, de nombreux acteurs sont engagés dans le financement de l’écotourisme.
Fonds ou assistance technique, les partenariats sont multiples. De nombreux groupes financent le développement de l’écotourisme par des prêts ou subventions, notamment les sociétés d’investissement, les agences donatrices telles que la Banque mondiale, les fonds de capitaux d’entreprises à risque, les investisseurs privés, les ONG ou encore les banques privées. L’écotourisme, c’est l’affaire de tous !
L’écotourisme, une solution pour l’avenir
Depuis 1990, le secteur de l’écotourisme affiche une croissance de 20 à 34% chaque année.
À l’échelle nationale ou régionale, un grand nombre d’initiatives sont déjà en place afin de valoriser le secteur. En France, 90% des Français déclarent de manière générale se montrer attentifs à respecter l’environnement et la vie des populations locales lorsqu’ils partent en voyage, dont même 39% se disent très attentifs.
La Journée Mondiale pour un Tourisme Responsable est organisée chaque année afin de donner l’occasion aux adhérents de l’ATR, Agir pour un Tourisme Responsable, de dévoiler les actions qu’elles mènent tout au long de l’année avec leurs clients, leurs partenaires et leurs équipes afin de promouvoir un tourisme écologique et responsable. Au cœur de cette journée, les pratiques et l’impact de l’homme sur les ressources disponibles sont également étudiés afin de mettre en place des circuits plus attrayants et effectifs au service des pays de destination.
Les pays du Sud souffrant d’un fort taux de chômage sont les plus grands bénéficiaires de cette forme de tourisme. Les pays du Nord avec une biodiversité spectaculaire sont également concernés. En Zambie, il y a 10 ans, déjà 176.000 écotouristes sur 669.000 touristes représentaient 6.1% du PIB, pour près de 19.000 emplois, soit 10% de l’emploi formel. L’écotourisme est dans bien des régions du monde un enjeux majeur de la croissance économique.