Tourisme rural
Cette forme nouvelle de tourisme qui représente 30% des séjours en France, permet au voyageur de retrouver dépaysement et isolation aux bruits de la charrette, au cœur de balades sous le décor des châtaigniers et aux couleurs flamboyantes de l’automne ou de l’été… Un séjour ressourçant au contact de la nature et du patrimoine historique et culturel en France ou ailleurs.
qu’est-ce que le tourisme rural au juste ?
Le tourisme rural se situe au cœur de la nature, du terroir, des pierres volcaniques chargées d’histoire… en bref, de l’authenticité. Il désigne les voyages au bruit de la campagne, au cœur des terres arables et des cultures, dans un confort agreste et chaleureux. Le tourisme rural est un outil d’aide au développement de l’écotourisme, qui prône la valorisation de l’écosystème et de l’écologie urbaine.
Quels enjeux pour le tourisme rural ?
Amélioration des destins
Le tourisme rural permet sans aucun doute l’amélioration des conditions de vie des jeunes gens des années 70 qui n’ont pas voulu quitter le pays et qui ont décidés de continuer à faire vivre leur campagne.
Grace aux voyageurs, les artisans offrent au regard de la rue un spectacle luxuriant, les quincailliers deviennent loueurs de skis et de V.T.T, les pâtissiers se convertissent en traiteurs pour répondre à la demande des vacanciers, le restaurateur se spécialise dans la cuisine du terroir, l’hôtelier fournit et partage son art de bon accueil… un trait commun les rassemble tous : l’art d’avoir su s’adapter à la clientèle rurale tout en s’épanouissant.
« J’ai beaucoup d’invités, un soir j’ai même eu un repas ou j’avais cinq nationalités à table. Les gens viennent pour des séjours qui s’échelonnent à 3 jours, 5 jours, une semaine, 15 jours et même, j’ai eu des parisiens qui sont venus pendant 3 semaines » raconte Orsu Maria Campana, hôtelier rural à Castagniccia, dans un reportage signé Barbara Arsenault.
Valorisation et préservation du paysage
Le tourisme rural permet la valorisation du paysage à travers l’offre d’un cadre hors paire des villages d’autrefois, la configuration des fermes anciennes ou encore les traditions et les coutumes religieuses représentées à travers la nature.
Voyager en campagne c’est également préserver la biodiversité, lutter contre la déforestation et l’exode rural. C’est pourquoi les activités du tourisme rural privilégient le reboisement, la gestion des ressources à travers l’agriculture, la consommation de la cuisine du terroir et bien d’autres formes encore.
C’est dans un cadre idyllique et convivial que les vacanciers pourront se retirer de leur quotidien bruyant et porter leur pierre à l’édifice pour la revalorisation des terres rurales.
Le tourisme rural sous quelles formes ?
Les vacances « au vert » se pratiquent sous maintes formes pour les amoureux de la nature :
- Agritourisme
- Randonnée en montagne
- Equitation
- Apprentissage de la cuisine spécifique du terroir
- Apprentissage des métiers
- Reboisement
- Balades
- Campings
- Découvertes de patrimoines historiques et naturels...
Ou tout simplement pour le dépaysement incomparable que procure la campagne, un séjour idyllique qui ne décevra pas ceux que ça enchantent.
Acteurs du tourisme rural
Soutiens financiers
Etant un élément clé de l’aménagement du territoire, le tourisme rural bénéficie de multiples aides tant de la part de l’Europe et de l’Etat que des collectivités locales.
Le CPTR, Conférence Permanente du Tourisme Rural, soutient par ailleurs fortement la rénovation de la petite hôtellerie rurale, qui a été intégré dans le projet de loi sur le développement du monde rural.
Dans les départements français comme Alpes-De-Haute-Provence, où le tourisme représente 40% du PIB, soit 380 millions d’euros de chiffres d’affaires dont près de la moitié provenant du tourisme vert, un « guide du porteur de projet touristique » a été mis en place afin d’éclairer les porteurs de projet et renforcer davantage le secteur du tourisme rural. En parallèle, le département a instauré des aides financières pour labelliser certaines auberges de pays.
Gîte ruraux
Dans le tourisme rural, les hôtes sont les premiers principaux concernés par le secteur. En France, toute personne habitant en milieu rural peut directement proposer un hébergement à but de référencement officiel auprès de la préfecture, suivant des conditions conformes et spécifiques. Par la suite, l’activité du hôte fera parti du meublé de tourisme, classement administratif des gîtes de séjour.
Associations pour le tourisme rural
Comme sous toute forme du tourisme, les associations sont également présentes sur le secteur à l’échelle nationale, comme l’association Gites de France, ou territoriales, comme l’association pour le tourisme rural, en Valais.
Pour ces associations, la mission est identique : œuvrer au développement de projets en milieu rural, convivial et proche du terroir, favoriser les projets au bénéfices de la population locale de ce milieu, créer une dynamique agro-touristique forte, fédérer les hébergements ruraux classés et labellisés et assurer la fonction d’assistance technique à leurs cotés.
Quelles perspectives pour le tourisme rural ?
En Europe, la demande dans ce secteur est grandissante, les voyageurs étant conscient de l’aubaine qu’offre l’immersion dans un environnement idyllique bucolique. En France, là où la campagne recouvre 80% du territoire, cette forme de tourisme est davantage appréciée.
Selon l’OMT, Organisation Mondiale du Tourisme, le tourisme rural constitue l’un des cinq axes stratégiques de développement du tourisme dans le monde jusqu’en 2020.
Dans les pays européens, la campagne est la deuxième destination touristique, derrière la mer. À l’heure actuelle, ce tourisme assure en Europe entre 20% et 30% des recettes totales de l’industrie touristique, représentant 6.8 millions de séjours.
En Russie, on mise entièrement sur le tourisme rural, qui est considéré comme un potentiel incomparable :
« D’après nos calculs, les capacités du marché du tourisme rural dépasseront 780 millions d’euros par an d’ici 2030, a déclaré à RBTH Elena Skrynnik, ex-ministre de l’Agriculture et auteur du concept de développement de ce secteur. C’est un potentiel important qui s’ouvre devant nos fermiers, car dans les dix à quinze prochaines années, les recettes issues du tourisme à la campagne atteindront 10% du revenu total des fermiers ».